« Si seulement je savais pourquoi tu n'arrêtes pas de pleurer. » Dit-elle, berçant son enfant qui semblait hurler au désespoir. Cela faisait des heures, qu'elle ne s'était pas arrêtée. Des heures, qu'Alexis essayait de trouver - tant bien que mal - ce qui pouvait la mettre dans cet état. Lilie n'avait que quelques jours, mais savait déjà se faire entendre. Les larmes coulaient le long de ses joues, malgré toute la bonne foi dont elle faisait preuve pour la calmer. Était-ce comme cela que les choses allaient se passer maintenant ? Serait-elle une mère aussi minable ? De toute évidence, si elle n'était même pas capable de calmer sa propre fille, l'avenir s'annonçait plus que désastreux. Pourquoi s'était-elle tout simplement engager dans cela, sachant pertinemment qu'elle ne serait pas à la hauteur ? Pourquoi ne l'avait-elle tout simplement pas faites adopter, pour lui offrir une vie bien meilleure ? Peut-être parce-qu'elle l'aimait déjà. Peut-être, que maintenant, s'imaginer un avenir sans elle, lui semblait tellement dénué de sens. Alexis était à présent capable de lui donner sa vie, elle qui ne se pensait même plus capable d'aimer. Ce furent ses larmes, qui l’empêchèrent d'aller plus loin dans sa réflexion. Pas celles de sa fille, mais bien les siennes. Elle était tout simplement crevée, épuisée, apeurée. Peut-être que Lilie était malade, et qu'elle n'arrivait nullement à le comprendre ? Peut-être devait-elle appeler un médecin ? Alexis l'avait changé, lui avait donné à manger, et avait pris sa température, normalement, elle devrait être en train de dormir.
« Je t'en supplie, arrête. » Souffla-t-elle, difficilement. Ces paroles sonnèrent comme une éternelle affliction, comme un cri de désespoir. Lilie était pourtant si petite, si frêle, et avait besoin d'elle. Lilie avait besoin d'elle, mais Alexis ne savait nullement si elle saurait endosser cette immense responsabilité. Un enfant. Son enfant. Tout ce qu'elle désirait, était lui offrir tout ce dont elle avait été privé. Tout ce que ses véritables parents n'avaient su lui offrir ; de l'amour, de la stabilité. Mais au lieu de cela, et n'ayant sa fille que depuis une semaine, elle n'arrivait déjà plus à assurer. Alexis finit par prendre son téléphone portable, et décida d'appeler la jeune puéricultrice qu'elle avait rencontrée quelques jours plus tôt. Celle-ci allait probablement la prendre pour une folle à lier, surtout qu'il demeurait à présent pas loin de trois heures du matin, mais le désespoir avait parlé. « Bonsoir Joy. Tu peux passer s'il te plaît, Lilie n'arrête pas de pleurer, et je ne sais pas ce qu'elle a. » Une mère indigne. Une mère indigne, voilà ce qu'elle était. Normalement, elle était censée se débrouiller toute seule. Elle était censée savoir ce dont son propre enfant avait besoin. Il ne lui fallut pas plus de quinze minutes pour arriver, et Lilie ne s'était toujours pas arrêtée, au contraire, elle hurlait plus que précédemment. Ce fut donc la mine dépitée, et les joues brillantes de larmes que la jeune femme ouvrit la porte. « Désolée de t'avoir réveillé. » Dit-elle, se reculant légèrement pour la laisser passer. « Je ne sais pas ce qu'elle a, tu penses qu'elle est malade ? » S'enquit-elle, paniquée, continuant de la bercer pour essayer vainement de la calmer.
Dernière édition par Alexis Cameron le 21/03/16, 06:50 pm, édité 1 fois
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Crédit : MINEFLY Double compte : NopeMy heart is your's : Nobody Disponibilité Rp : Je suis disponibleAncienneté : 07/03/2016 Messages : 174
Angelya E. Beckford
Good Fairy Godmother
Posté le 16/03/16, 03:08 pm
Don't Cry, Baby.
feat. Alexis & Joy
Assise tranquillement dans son lit, un livre à la main et ses lunettes sur le nez, Joy attendait doucement que le sommeil s'empare d'elle. Elle appréciait particulièrement ce genre de soirée, où elle ne trouvait pas le sommeil. Ainsi, elle allumait sa lumière et attrapait un de ses livres du moment pour se détendre tout en buvant une tisane bien chaude, poser sur la table de cheveux juste à côté. La vie de Joy était paisible. Bien plus qu'elle ne l'avait été. Le bonheur pouvait bien ressembler à cela ; et même si elle était seule, elle ne l'était jamais vraiment. Les enfants et les mères étaient sa famille, son monde.. et elle n'avait pas besoin de devenir une grande sorcière comme elle en voyait parfois dans ses romans. La magie ne lui servait que pour calmer les futurs mamans en complication... les bébés en détresse et les pères soucieux. La jeune femme avait ce qu'on appelait un don d'empathie.. capable de ressentir les sentiments, les douleurs, les joies.. ainsi que quelques choses qui lui échappait encore parfois. Elle faisait toujours tout pour être le plus positive et sereine possible. Jamais de stress, toujours de bonnes ondes. C'est pourquoi elle était si douée dans son métier. Son sourire ne quittait jamais son visage, ses traits n'étaient jamais crispés. Toujours heureuse, quoiqu'il arrive. Il fallait dire qu'elle faisait tout pour ne pas perdre le contrôle d'elle-même. Pour la simple et bonne raison qu'elle ne contrôlait pas ses pouvoirs magiques... et qu'ils n'avaient rien de beau, ça non. Elle se rappelait le nombre de vitres brisées... de meubles écroulés... de lustres changés... d'ampoules éclatées. Joy n'avait jamais compris pourquoi il en était ainsi.. pourquoi fallait-il qu'elle soit ainsi, si différente. Mais depuis son arrivée dans cette ville, tout allait beaucoup mieux.
Plongée dans son roman d'aventure, Joy entendit alors son téléphone cellulaire sonner. Elle releva la tête de son livre et fronça les sourcils, poussant sa couverture afin de s'extirper de son lit. Elle se rendit jusqu'à une chaise dans l'angle de sa chambre et fouilla dans son sac afin de trouver son cellulaire. Elle le trouva enfin et vit le nom d'Alexis Cameron, une jeune mère. Elle fronça les sourcils et décrocha alors rapidement : « Oui Allo » dit-elle alors d'une voix douce : « Bonsoir Joy. Tu peux passer s'il te plaît, Lilie n'arrête pas de pleurer, et je ne sais pas ce qu'elle a. » sa voix était désespérée et fatiguée. Joy prit un air compréhensif en soupirant doucement, penchant la tête sur le côté et répondit directement : « Mais oui bien sûr. J'arrive tout de suite » Elle raccrocha aussitôt et s'empressa d'enfiler une tenue un peu plus décente. Elle opta pour un leggings noir simple avec une top et un gilet chauve souris de couleur mauve. Cela ferait l'affaire. Une paire de tennis et une écharpe plus tard, elle passa un coup dans ses cheveux et s'empara de son sac pour prendre ses jambes afin de se rendre chez la jeune demoiselle. Alexis était une bien jeune mère.. bien trop jeune pour la maternité normalement. Elle n'était pas encore sortie de la jeunesse que le destin voulut lui offrir un enfant trop tôt, ne lui prodiguant pas les bonnes bases et les bons gestes. Mais Joy avait tout de suite vu en elle une mère aimante et pleine de convictions. Elle décida de la prendre sous son aile, ne pouvant décidément pas laisser quelqu'un dans le désarroi.
C'est donc pour ceci que Joy se retrouva à sa porte, en cette soirée bien avancée : « Désolée de t'avoir réveillé. » déplora la belle. Elle avait l'air épuisé, les joues brillantes de ses larmes de désespoir, si bien que Joy s'empressa d'entrée et passa tout de suite une main réconfortant sur son bras : « Ne te soucis pas de ça. Je ne dormais même pas... alors que se passe-t-il avec la petite diablotine » demanda-t-elle avec douceur : « Je ne sais pas ce qu'elle a, tu penses qu'elle est malade ? » Joy s'approcha un peu plus d'Alexis, se penchant vers Lilie ( c'est bien ça?) et posa sa main douce et chaude sur le sommet de sa tête, la regardant avec un jolie sourire, le bébé pleurait toujours, encore et encore mais se calma un peu à la vue et au contact de Joy. Elle remonta son visage vers la jeune mère et dit d'une voix douce : « Elle va très bien, tu n'as aucun soucis à se faire » elle demanda l'autorisation pour la prendre et la prie alors, berçant le bébé et lui parlant avec une voix attendrie.. La petite cessa alors enfin de pleurer, doucement, tranquillement : « Dans les premiers mois, l'enfant ressent particulièrement ce que sa maman ressent.. comment tu te sens, ce que tu penses. Si jamais tu es stresser, elle le sera. Si tu as peur.. elle le sentira aussi. » elle sourit en relevant son regard vers Alexis qui sembla complètement abattu et soulager à la fois : « Tu n'es pas une mauvaise mère Alexis d'accord ? Tu es jeune et tu es un nouvelle maman.. c'est normale d'être un peu maladroite au début d'accord ? Il faut juste respirer un bon coup, et se calmer..tiens » elle tendis la petite à Alexis et se plaça à côté d'elle, une main sur son dos : « Parle-lui, sourit lui, caresse lui la tête... chante, raconte lui une histoire. Elle est en plein développement.. c'est normal » elle passa sa main dans les cheveux d'Alexis : « Je t'aiderais quoiqu'il arrive d'accord ? » Joy aimait tant aider les mamans.. les bébés... elle aimait son travail, vraiment. Les liens qui se tissaient était uniques
Dernière édition par Joy B. Quinn le 24/03/16, 12:54 pm, édité 1 fois
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Posté le 21/03/16, 08:24 pm
Don't cry, baby.
« Il se passe que je suis une mère épouvantable, et que Lilie le ressent. » Se contenta-t-elle de répondre, pensant réellement ces paroles. Elle était juste fatiguée. Elle était juste fatiguée, de faire semblant. Fatiguée, car de toute évidence, elle ne pouvait nullement faire miroiter que la situation était sous contrôle. C'était son enfant. Sa fille. Son bébé. Son bébé, mais pourtant elle n'y arrivait pas. Il y avait probablement quelque chose qui clochait chez-elle. Mais sa hantise la plus profonde, demeurait de ne pouvoir assurer cette maternité. De ne pouvoir lui offrir une vie décente, et de lui faire payer ses erreurs passées. Alexis avait vu tant de reportages à la télé. Sur des jeunes mamans, n'arrivant nullement à assumer, promettant une vie chaotiques à leur progéniture. Pourtant, elle aurait donné sa vie. Elle aurait donné sa vie, pour elle ; pour sa Lilie. Mais elle n'y arrivait déjà plus. Lorsque Joy prit Lilie dans ses bras, la jeune femme rejoignit le canapé, puis enfouit sa tête dans ses mains. Elle était pathétique. Pathétique, pour ne point dire pitoyable. À présent, son esprit n'arrivait nullement à assembler ne serait-ce qu'une seule pensée cohérente, bien trop tourmenté. Il ne devait pas être loin des deux heures et demi du matin, et si elle, était épuisée, elle n'osait même pas imaginer l'état actuel de sa fille. À cette pensée, une autre larme coula, s'écrasant sur ses mains telle une traîtresse. Alexis était actuellement en train de représenter tout ce qu'elle avait toujours détesté chez l'être humain. Mais ne sachant guère l'objet des hurlements de son enfant, l'inquiétude avait pris le pas sur la raison. Son regard se posa de nouveau sur la petite, ainsi que sur la puéricultrice. Les pleurs de Lilie s'était miraculeusement arrêtés, apaisée par la venue de Joy.
Alexis se sentait d'autant plus minable à présent. Le moins que l'on puisse dire, était qu'elle savait y faire, et qu'elle possédait l'expérience qu'elle n'avait pas. Dans tous les cas, elle ne hurlait plus désormais, semblant plus sereine, et cela eut pour don de la soulager au plus haut point ; elle n'avait rien. Alexis était complètement abattue, vidée, et elle se sentait affreusement ridicule d'avoir paniqué ainsi. Mais l'on ne naissait point parent, et elle avait encore beaucoup de chemin à faire avant de comprendre les besoins de Lilie. D'ailleurs, avoir un enfant aussi jeune n'avait nullement été dans ses projets, bien au contraire. Mais pourtant, elle s'étonnait à ne point regretter ce choix, de l'avoir garder auprès d'elle, sachant pourtant le chemin tortueux qu'elle était sur le point de prendre. Lorsque Joy prit de nouveau la parole, Alexis but ses paroles, comme si elles demeuraient d'évangiles. Si elle disait vrai, ce n'était sûrement pas étonnant, que Lilie ait été aussi agitée ces derniers temps. Elle ressentait tout simplement ce stresse, cette angoisse, et son manque de confiance en elle. Ce n'était qu'une enfant, et il était hors de question qu'elle lui fasse de nouveau ressentir ces sentiments ; hors de question. Désormais, il fallait qu'elle se conduise comme une adulte, et non comme une petite fille, car de toute évidence, son insouciance s'était envolée il y a de cela bien longtemps. Les paroles de Joy réussirent à la rassurer, l'apaiser. Elle avait un don, pour résoudre ce qui demeurait insurmontable. Pour calmer les peurs, les appréhensions, et elle comprit rapidement que cette sérénité devait lui être plus que profitable dans le métier qu'elle exerçait. Joy était inéluctablement faite pour s'occuper d'enfants.
« J'ai l'impression de tout faire de travers avec elle, j'ai tellement peur de la briser. » Finit-elle par avouer, consciente qu'elle touchait déjà le fond du trou. Il n'y avait que le bonheur de Lilie qui lui importait dans ce monde, et c'était dans ce genre de moment, qu'elle comprenait la notion d'aimer quelqu'un, plus que sa propre personne. Lorsque Joy lui retendit son enfant, Alexis fut un instant hésitante. Elle semblait si bien à présent, qu'elle n'eut aucune envie de bouleverser cet équilibre. Alexis avait comme l'impression d'être celle qui lui faisait du mal, mais pour conjurer le sort, il lui faudrait de nouveau tenter l'expérience ; c'était sa fille. « Comment est-ce-que tu fais, sincèrement ? » S'enquit-elle, avant de prendre Lilie dans ses bras, qui semblait bien plus épanouie qu'il y a quelques minutes. Alexis adopta les conseils de sa bienfaitrice, et glissa quelques mots doux à l'oreille de la petite, lui chantant une petite berceuse, que sa mère adoptive avait eu pour habitude de lui chanter. Les yeux de Lilie se fermèrent doucement, visiblement épuisée par ces heures de crise, et d'angoisse. Mais pourtant, elle ne put se résoudre à l'installer dans son berceau, voulant encore la garder auprès d'elle, comme un besoin vital. « Pourtant j'en ai l'impression, d'être une mauvaise mère. Je suis complètement dépassée par les événements, et cette nuit en est belle et bien la preuve. » Lâcha-t-elle, ne repoussant nullement la main de la jeune femme sur ses cheveux. Ses yeux étaient brillants de larmes d'épuisement, comme si elle venait de vivre l'une des pires épreuves de toute son existence ; c'était le cas. Avoir un enfant, était décidément un combat qu'elle n'était visiblement pas prête à assumer, mais le destin ferait qu'elle s'en incommoderait, tôt ou tard. Peu-importe ce que pouvait penser les autres, la vie était bien faites, et toute chose reprenait sa place ; il suffisait simplement d'être patient. « Dans tous les cas, je te remercie beaucoup Joy. Je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait sans toi. Mais je te remercie surtout pour elle. » Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, tandis que son regard dévia sur Lilie, à présent complètement endormie.
Crédit : MINEFLY Double compte : NopeMy heart is your's : Nobody Disponibilité Rp : Je suis disponibleAncienneté : 07/03/2016 Messages : 174
Angelya E. Beckford
Good Fairy Godmother
Posté le 24/03/16, 02:41 pm
Don't Cry, Baby.
feat. Alexis & Joy
Joy commençait à avoir l'habitude de rendre des visites nocturnes à la jeune Alexis depuis une semaine maintenant. La pauvre demoiselle de 18 ans semblait ne pas du tout avoir été préparer à la situation de maman.. Elle était si jeune, si naïve et fragile. À cet âge, nous n'étions pas encore préparées aux choses complexes de la vie. Elle avait sauté tant d'étapes. Mais on pouvait lire tout l'amour qu'elle avait à donné à sa fille. Mais elle était maladroite, ce qui était bien normal et l'âge ne faisaient pas tout. Chaque mère ayant un premier enfant avait sa période de stress, de doute et de peur. Chaque mère, chaque parent même se sentait comme dépassé par les événements et persuader de tout mal faire. Il y avait d'abord le baby-blues qui arrivait et ensuite, cette période qui était plus sérieuse, où l'on se rendait finalement compte de ce qu'il était train de se passer dans sa vie, qu'il s'agissait d'un tournant. La jolie et jeune Alexis devait être à la transition entre ces deux périodes et n'avait pas eu un baby-blues très poussé et long.. Mais elle était si nerveuse, si peu sûre d'elle. C'était d'ailleurs le plus grand problème. Elle n'avait pas confiance en elle. Joy se sentait triste de voir comme les gens qui l'entouraient avec cette fâcheuse manie de ne pas avoir confiance en eux. Elle le ressentait et se sentait impuissante.. Elle faisait de son mieux pour leur faire comprendre comme chaque être était incroyable. Et c'était le cas pour chaque personne qu'elle rencontrait... Même l'ivrogne qui se trouvait toujours au bar devant lequel elle passait chaque soir pour rentrait chez elle avait quelque chose, un potentiel, une voie non explorée. Une porte encore fermée qui ne cherchait qu'à être ouverte. Joy aimait aider les gens, elle aimait les guider et les mener vers ce qui s'appelait le bonheur. Le bonheur devait être quelque chose que tout le monde devait connaître. Être heureux, goûter la joie de vivre.. Peut-être était-ce utopique aux yeux de la jeune femme, mais elle avait cette vision de la vie aujourd'hui.. Depuis qu'elle vivait dans l'optique de ne jamais se prendre la tête et toujours rester calme, voir le positif, le verre à moitié plein.
Ce soir-là, la jeune mère appela la puéricultrice à l'aide. Il était peut-être près de 2H du matin, mais la jeune femme, avec beaucoup de chance, ne dormait pas. Elle n'hésita pas un seul instant en entendant les pleurs de la belle Alexis dans le cellulaire. Joy se rendit donc chez elle, prenant son vélo à une heure tardive, dans l'obscurité de la nuit. Elle arriva, tombant sur une maman épuisée, en larme avec un bébé pleurant dans ses bras. Joy entra de suite, prenant la situation en main, se servant de son empathie pour comprendre la source du problème et utilisant sa voix rassurante et sa douceur pour calmer la jeune mère. Alexis était plein de bonnes intentions, mais elle était maladroite, ce qui était encore une fois normal. Joy rassura la jeune femme, la regardant dans les yeux de son regard doux, lui passant une main dans le dos avec gentillesse pour qu'elle se calme un peu. Elle demanda ensuite pour prendre la petite Lilie qui avait une semaine tout juste et la berça en lui souriant, expliquant à sa mère qu'elle allait très bien. Alexis semblait soulager d'entendre ces mots, de voir que sa fille se calmait, qu'elle n'était pas malade. C'était toujours un soulagement pour les jeunes parents qu'on vienne leur dire que leur bébé était en bonne santé :« J'ai l'impression de tout faire de travers avec elle, j'ai tellement peur de la briser. » dit-elle après Joy qui venait de lui expliquer comme il était normal pour l'enfant de ressentir ce que ressentait la mère les premières semaines.. La petite Lilie par ses pleurs transmettait à sa mère comme elle ressentait son stress, ses angoisses, ses doutes et son chagrin. Les deux, mère et fille étaient très liées l'une à l'autre. La petite Lilie par ses pleurs transmettait à sa mère comme elle ressentait son stress, ses angoisses, ses doutes et son chagrin : « C'est normal. Il s'agit d'un petit bébé tout de même. C'est fragile. Mais tu as déjà réussi à t'occuper de choses fragiles sans les briser. Là... il s'agit en plus de ne pas te briser toi-même. Donc... ai confiance en toi. Tu ne l'as brisera pas. » elle lui fit un sourire affectueux et lui tendit de nouveau sa fille. Alexis sembla hésitante, comme si elle avait peur que sa fille se remette à pleurer au simple contact de ses bras. Mais elle ne devait pas s'en faire, elle devait suivre ses indications : « Comment est-ce que tu fais sérieux ? » demanda-t-elle après que Joy lui conseilla de bercer sa fille, lui parler, lui chanter une berceuse. La puéricultrice sourit tendrement et haussa les épaules : « Je suis née ainsi.. Ou je suis devenue ainsi avec le temps. Il n'y a pas qu'avec les bébés et les enfants que cela marche. Regarde, tu as cessée de pleurer toi aussi.. » Alexis passa un petit moment privilégier avec sa fille lui chantonnant une chanson qu'elle devait connaître de son enfance, chargée d'histoire et de promesse. Une très jolie mélodie. Alexis n'était pas une mauvaise mère, elle avait juste besoin d'un petit coup de pouce.
« Pourtant, j'en ai l'impression, d'être une mauvaise mère. Je suis complètement dépassée par les événements, et cette nuit en est belle et bien la preuve. » Joy passa sa main dans les cheveux de la belle voyant ses yeux humides de larmes, cernés de fatigue. Elle caressa sa chevelure, passant son pouce sur sa tempe, déversant sa bonté et sa chaleur par le bout de ses doigts. C'était plus dur qu'on ne le pensait de voir une personne dans une telle situation de désespoir pour Joy. Elle avait les larmes en horreur et aimait voir un sourire plutôt qu'une grimace sur un si beau visage. Elle sourit et baissa les yeux sur le visage de Lilie qui s'était endormi. Elle sentit sa respiration sereine. Le cœur de la mère avait diminuer de vitesse et battait lentement, berçant la petite. En avait-elle seulement conscience. Il n'y avait rien de plus beau qu'un bébé et sa mère, formant un seul corps. Alexis s'adressa à Joy : « Dans tous les cas, je te remercie beaucoup Joy. Je ne sais vraiment pas ce que j'aurais fait sans toi. Mais je te remercie surtout pour elle. » Joy sourit en lui caressant la joue et en passant sa main sur la tête de Lilie. Elle déclara alors : « Ne me remercie pas. C'est un plaisir de te voir aller mieux..tu as juste besoin de prendre confiance en toi » elle inspira s'écartant un peu d'elle, leur laissant leur espace entre elles : « Tu as besoin qu'on te pousse à te montrer à toi-même que tu en es capable. Regarde ta fille.. Elle dort paisiblement... et ce n'est pas moi qui l'ai endormis. » elle la regarda dans les yeux ses joues se rehaussant à son sourire : « elle ne dormait pas quand te l'ai redonnée.. C'est ta présence et ton amour qui a su la bercer et l'endormir. Car ma présence t'as rassuré et détendu » Joy haussa les épaules : « Je serais là jusqu'au jour où tu sauras, tu pourras sentir que tu n'as besoin de rien d'autre qu'elle. Que toi. Que vous deux... Ensemble » elle soupira en les regardant d'un air attendri et ému.